Les gilets de sauvetage (EIF)

Les gilets de sauvetage (EIF)

Les Equipements Individuels de Flottabilité, appelés couramment gilets de sauvetage, sont des éléments essentiels à la sauvegarde de la vie en mer

I/ La réglementation

La division 240, qui régie la réglementation des navires et embarcations de plaisance, énonce les conditions de détention et conformité auxquelles les plaisanciers sont soumis.
La flottabilité des gilets de sauvetage, dépend principalement de la distance de navigation par rapport à un abri.

Zone basique : moins de 2 milles d’un abri.

Pour chaque personne embarquée, il faut à bord :

1° soit un équipement individuel de flottabilité (EIF), accessible rapidement et aisément, présentant un niveau de performance d’au moins 50N de flottabilité.

2° soit, si elle est portée, une combinaison humide en néoprène ou sèche assurant au minimum une protection du torse et de l’abdomen, une flottabilité positive et une protection thermique. Il est recommandé que toute personne qui navigue en solitaire porte en permanence un EIF présentant un niveau de performance d’au moins 50N de flottabilité auquel est assujetti une VHF portable.

Zone côtière : moins de 6 milles d’un abri.

Il faut autant d’EIF présentant un niveau de performance d’au moins 100N de flottabilité que de personnes embarquées.

Toutefois, ces équipements ne sont pas obligatoires pour les personnes sachant nager et qui portent effectivement:
1° un EIF qui présente un niveau de performance d’au moins de 50N de flottabilité,
2° ou une combinaison humide en néoprène ou sèche qui présente les caractéristiques suivantes:
a) un niveau de performance de flottabilité minimale positive de 50N intrinsèque et qui assure la protection du torse et de l’abdomen.
b) de couleur vive autour du cou ou sur les épaules. Cette dernière exigence n’est pas requise si un dispositif lumineux est fixé en permanence sur la combinaison. Ce dispositif doit être étanche et avoir une autonomie d’au moins 6 heures. Il peut être de type lampe flash, lampe torche ou cyalume

Zone semi-hauturière et hauturière : de 6 à moins de 60 milles d’un abri et au-delà de 60 milles d’un abri.

ll doit être embarqué autant d’EIF présentant un niveau de performance de 150N de flottabilité que de personnes à bord.

II/ Les différents types de gilets de sauvetage.

Le gilet de sauvetage est l’équipement de base de la sécurité en mer pour les plaisanciers. Même si son port n’est pas encore généralisé, chacun constate qu’il y a une réelle prise de conscience et augmentation du nombre de plaisanciers qui le porte régulièrement, voir systématiquement.

Les Brassières classiques.

A partir du fait qu’elles sont marquées du logo CE, leur performance en flottabilité n’est pas à remettre en cause. Cependant, leur encombrement et le manque d’ergonomie n’incite pas à les porter en permanence. Elles sont la plus part du temps stockées au fin fond du bateau. Cela engendre deux problèmes majeurs ; l’accessibilité en cas d’urgence à les porter et leur dégradation dans le temps à rester dans un endroit plus ou moins humide toute la saison de navigation, voir toute l’année, pour ne pas dire plusieurs années.

On peut de demander quel est l’intérêt de détenir ce type de brassière. Une fois la personne tombée à l’eau, ou en cas d’avarie grave, le temps de réaction nécessite une réactivité immédiate. Qu’en est-il si ladite brassière a passé plusieurs années au fond du bateau ? Quel sera son état lorsque l’on en aura besoin ?

Les gilets gonflables.

Les gilets gonflables offrent une réelle avancée en terme de sécurité.

La première est certainement leur ergonomie. Depuis quelques années, un réel effort a été fait par les fabricants. Elles ne se font quasiment plus sentir, et ne gênent plus dans les manœuvres.

Il existe deux types de gilets de sauvetage gonflables ; les gilets à déclenchement manuels et les gilets à déclenchement automatiques.

Les gilets à déclenchement manuel.

Même, si les gilets à déclenchement manuel restent moins cher (de moins en moins), il faut une action de « l’homme à la mer », pour son déclenchement ; ce qui peut poser des problèmes en cas de panique ou de perte de connaissances.

Les gilets automatiques.

Les gilets de sauvetage à déclenchement automatique sont de loin les plus performants. Ils s’activeront en cas de chute à l’eau, entre 3 et 5 secondes, et en cas de souci, il y a la possibilité de les déclencher manuellement.

Il faudra cependant penser à vérifier la date de validité du système de déclenchement, qu’ils soient hydrostatiques ou à cartouche de sel.

Vous trouverez des gilets avec sous-cutale , avec ou sans harnais, mais du moment que le logo CE figure sur l’étiquette de conformité et d’information, ils seront conformes et assureront votre sécurité.

Note importante

Respecter bien les indications de morphologie, de tour de taille et de poids.

Un enfant devra porter un gilet de sauvetage adapté à sa morphologie !

Rappel de la division 240 : À bord des navires, engins et embarcations de plaisance soumis à l’emport d’un équipement individuel de flottabilité (EIF), les enfants de 30kg maximum disposent d’un EIF de 100N de flottabilité, quelle que soit la distance d’éloignement d’un abri.

Pensez à porter votre gilet sur votre annexe, ce sont les accidents les plus fréquents.

Faites porter leurs gilets à vos enfants sur les quais ou pontons ; ils courent, jouent et une chute est vite arrivée.

Pour ceux qui naviguent avec leurs animaux de compagnie, il existe aussi des gilets pour chiens, et le gilet peut leur sauver la vie (je parle en connaissance de cause).

En conclusion

Aujourd’hui, les prix, la multiplicité des offres, la qualité et le réel confort des gilets de sauvetage ne sont plus vraiment un frein.

Sans intention moralisatrice, je reste cependant persuadé que ne pas porter un gilet de sauvetage est un acte délibéré, dont chacun doit mesurer les conséquences en cas d’accident.

 

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